From the flying saucer of Jenya Doudareva:
Documenting theatre is finicky business. Much like live music, you might be compelled to record the action on stage. Well, if you do, you will soon discover that the continuous capturing of still images with a camera (which, by the way, creates the illusion of movement due to phi phenomenon) will conjure eerie live magic. This might be because image capture slaughters the mystical theatre fairies at an alarming rate, so when you play the recording back, their ghosts relentlessly yell at your subconscious: “Recording this was illegal!”
Life of a Craphead attempts to have no fairy harmed, merely given a second sight - this troupe’s monthly Doored performances are designed to be live-streamed. Doored #11 - the holiday edition - began with a Pagan Santa wearing an acid-green jumpsuit, his head adorned with a globe. Witnessing this performance was bizarre and alien, both live and online.
Climbing up and down a ladder while reaching a keyboard with a long stick, the Pagan Santa was moving, occupying space, and creating sounds. However, he felt no more real from the audience’s vantage point than the traditional Christmas mascot. The Pagan Santa was a figment of our imagination, augmented by kaleidoscopic lights and hallucinatory sounds.
The performance had no traditional play or script behind it, so its mystifying - and perhaps conflicting purposes - rested in the imagination of the Santa and inside the viewers’ heads. Later, watching the performance online, I still couldn’t tell if the globe-wearing deity was real. It was like watching footage of a flying saucer.
De la soucoupe volante de Jenya Doudareva: (Traduit par les ailes dorées de Joannie Pharand)
Documenter le théâtre, c’est une affaire compliquée. Comme dans un concert de musique, vous pourriez vous sentir obligé d’enregistrer l’action sur scène. Si vous le faites, vous réaliserez assez vite que la capture continue d’images fixes prises à l’aide d’un appareil photo (qui, en passant, crée une illusion de mouvement grâce à l’effet Phi) fera apparaître une étrange magie. Peut-être est-ce parce que la capture d’image massacre les fées mystiques du théâtre à un rythme affairant, donc, lorsque vous faites jouer l’enregistrement à nouveau, leurs esprits hurlent sans relâche à votre subconscient : « Votre enregistrement est illégal! »
Life of a Craphead essaie de ne blesser aucune fée, tout juste leur donner une seconde vision. Doored, leur série de performances mensuelle, a été créée pour être visionnée sur internet, en temps réel. L’édition de Noël, Doored #11, débute avec un père-noël païen vêtu d’une combinaison vert acide, la tête ornée d’un globe. Être témoin de cette performance était bizarre et hors de ce monde, aussi bien en direct qu’en ligne.
Parcourant une échelle de haut en bas tout en s’étirant pour rejoindre un clavier avec un long bâton, le père-noël païen se déplaçait en occupant l’espace et produisant du son. Pourtant, il ne paraîssait pas plus vrai du poste d’observation des spectateurs qu’une traditionnelle mascotte de Noël. Le père-noël païen était le fruit de notre imagination, grossi par des lumières kaléidoscopiques et des sons hallucinatoires.
La performance n’avait aucun dialogue ou mise en scène traditionnelle préétablie. Son objectif déconcertant, et peut-être contradictoire, repose dans l’imaginaire du père-noël et dans l’esprit des spectateurs. Par la suite, en regardant la performance en ligne, je ne pouvais toujours pas déterminer si la divinité ornée d’un globe était réelle. C’était comme regarder les images d’une soucoupe volante.