From the southern cross of Gabe Girard:
Toronto has long been a home away from home for expats from Australia and New Zealand. In 1931, a community space for these nationalities was founded, preserving their culture while functioning as a co-op and general club. The Tranzac (an abbreviation of “Toronto Australia New Zealand Club”) has gone through many incarnations and locales over the years, gradually broadening its horizons and becoming more inclusive of other nationalities and practises. Today, the Tranzac is one of the city’s most versatile live music and arts venues. It caters to just about all styles of music, while being slightly partial to the avant-garde and experimental scenes. The Tranzac is known as a non-profit community center, zine library, theatre, music venue, and artistic hotbed of creativity. What holds all the disparate aspects of this space together? A DIY approach and spirit of independence are characteristic of the club. Combine that with positive community relations and an open-minded approach to the arts, and the picture starts to become clear. We caught up with manager/booker Robbie Luster to set us straight.
Gabe Girard: The Tranzac began as a community space for immigrants from New Zealand and Australia. Is this rich history still present today?
Robbie Luster: The Tranzac was founded in 1931 by Aussies and Kiwis, and its association with them is still going on. For decades it was devoted solely to them. There were rugby teams, Maori dances and other things that preserved their culture. The Tranzac was also associated with a big festival called Caravan, representing different cultures in pavilions all across the city. The biggest pavillion was the Aussie one at the Tranzac where they held sheep shearing competitions. The Tranzac’s participation in Caravan was the start of the transition where it became more inclusive of other nationalities… and other people in general.
When did the Tranzac start featuring live music? When did it start branching off into avant-garde jazz?
There has always been live music here. Slowly, in the past 20 years, it started catering to more avant-garde music. The managers, Sandra and Cassandra, changed the focus of the musical acts. It was an organic transition. It always catered to DIY, independent sort of acts. Music that might not be found elsewhere. It took off when Saint Dirt Elementary School started playing. That’s when the balance tipped and started getting associated more with that scene.
What kinds of music do you cater to the most?
We cater to all kinds of music. Programming in our Southern Cross room has a big focus on avant-garde jazz, quirky indie pop, and alt folk. We really do have everything, all kinds of music, the whole gamut. From classical to opera to hip hop. Anything with a spirit of independence, and a DIY ethos. Since we’re a non-profit organization on a shoestring budget, it’s only natural that we would gravitate towards the DIY indie scene.
The Tranzac is a community hub for a lot of groups and organizations. You have partnerships with the Toronto Zine Library, Blocks Recording Club and other labels such as Barnyard and Rat-Drifting. How does this help the organization and the community itself?
We’re trying to build a community, and all trying to help each other. It’s important to have relationships with the labels, zine library, as well as traditional folk music groups. The Morris Ale dancers are a big part of the club. Our chief goal as a non-profit is to foster and contribute to the arts community, particularly on the more avant-garde/independent/DIY side of things, whenever we see a vital and important niche that might be overlooked by more corporate interests. As Toronto’s downtown core becomes increasingly expensive and caught up in the rat race, the need to fill such a niche is more vital now than ever, for the health of the arts and our neighbourhoods.
What do you think sets the Tranzac apart from more profit-driven music venues?
I think what sets us apart is the fact that our primary objective is fostering the arts community — we even have a mandate in our “constitution” to do so — as opposed to a drive for profit. Although, of course, we are always working to keep revenue up!
Does being a non-profit organization give you any advantages or disadvantages?
The fact that we’re non-profit is the most important thing about the Tranzac, I’d say. You can sense it in the attitude and spirit of the volunteers; it really shows that we’re a non-profit. It means we have no budget or a very limited budget, and get the benefit of volunteers who are eager to help out. Overall there is a good vibe.
If someone were looking to book an event at The Tranzac - in any of the spaces you offer - what would you recommend they do?
If one were looking to book an event at the Tranzac — any size! any kind of event! — they can contact me (Robbie) at booking (at) tranzac (dot) org.
De l’enceinte avant-gardiste de Gabe Girard: (Traduit par la plume et l’encre d’ Aliké Harel)
Toronto est depuis longtemps la terre d’accueil des expatriés d’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Un centre communautaire a été fondé dès 1931 pour les nouveaux arrivants de ces pays afin de préserver leurs cultures. Le centre a également rempli les fonctions de coopérative et de club. Le Tranzac, acronyme de « Toronto Australia New Zealand Club », s’est réincarné sous plusieurs formes et a été le théâtre de nombreux types de scène. Au fil du temps, le Tranzac a élargi ses horizons et a ouvert la porte à d’autres nationalités et à d’autres traditions culturelles. Le Tranzac est maintenant une salle de spectacle des plus hétéroclites de la scène musicale et artistique. Le club présente pour ainsi dire tous les styles de musique, quoique particulièrement enclin à mettre sur scène de la musique expérimentale ou avant-garde. Le Tranzac est connu comme un centre communautaire, un organisme à but non-lucratif (OBNL), un centre d’archivage de zines, un théâtre, une salle de spectacle et espace de création bouillonnant. Comment parvient-on à former un tout de ces ingrédients éclectiques? L’approche DIY et l’esprit d’indépendance font déjà l’apanage du club. S’ajoutent à la toile une relation harmonieuse avec le milieu et une vision de l’art à large déploiement… alors, le portrait commence à se raffiner. Nous avons rencontré le gérant et planificateur, Robbie Luster, pour avoir l’heure juste.
Gabe Girard: Le Tranzac a d’abord été un lieu communautaire pour les immigrants d’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Ce riche passé a-t-il laissé une trace jusqu’à nos jours?
Robbie Luster: Le Tranzac a été fondé en 1931 par des Oz et des Kiwis, et l’association originale existe toujours. Pendant plusieurs décennies, le club s’occupait uniquement de ce groupe culturel. Il y avait des parties de rugby, de la danse maorie et d’autres activités pour préserver leur culture. Le Tranzac collaborait aussi à Caravan, un festival de grande envergure, au cours duquel on érigeait des scènes à l’effigie des différentes cultures dans toute la ville. La plus grande scène était celle des Australiens au Tranzac, où des concours de tonte de mouton avaient lieu. La participation du Tranzac au festival Caravan constitue le début de l’inclusion d’autres nationalités… et l’ouverture à l’ensemble du milieu.
Quand le Tranzac a-t-il commencé à présenter des performances musicales? À quel moment s’est-il tourné vers l’avant-garde jazz?
Les performances musicales ont toujours eu une place ici. Depuis les 20 dernières années, le Tranzac a tranquillement commencé à mettre de l’avant plus de musique d’avant-garde. Les gérantes, Sandra et Cassandra, ont changé le style des performances au menu. La transition s’est faite de façon naturelle. Le Tranzac avait toujours accueilli des performances de type DIY, du milieu indépendant. De la musique qu’on n’entend pas ailleurs, quoi! L’étincelle a jailli lorsque Saint Dirt Elementary School a commencé à jouer ici. C’est alors que le Tranzac a pris un virage vers la scène émergente.
Quels types de musique présentez-vous le plus?
Nous présentons de la musique de tout genre. La programmation de la salle Southern Cross comprend beaucoup de jazz avant-gardiste, du indie pop émergeant et du folk alternatif. Toutefois, on en a vraiment pour tous les goûts, de tous les genres de musique! Notre gamme musicale est vaste : classique, l’opéra, hip-hop… Tout groupe avec un esprit d’indépendance ou une philosophie DIY est le bienvenu. Puisque nous sommes un OBNL, avec budget serré, il est tout naturel que nous gravitions autour de la scène de la musicale indépendante.
Le Tranzac est un phare pour de nombreux groupes et organismes. Vous collaborez avec la Toronto Zine Library (une fanzinethèque torontoise), le Block Recording Club et d’autres producteurs, dont Barnyard et Rat Drifting. Quels rôles jouent ces collaborations pour votre organisme et pour le milieu?
Nous contribuons tous ensemble à bâtir une communauté et nous nous entraidons les uns les autres. Il est important d’entretenir des relations avec les producteurs, le milieu du zine ainsi qu’avec les groupes de folk traditionnel. La troupe de danse Morris Ale est un partenaire majeur du club. Notre mission est de promouvoir et de soutenir le milieu artistique. Nous sommes interpellés à chaque fois que nous dénichons un créneau incontournable qui pourrait passer sous le nez des grandes corporations, tout particulièrement lorsqu’il s’agit des représentants de l’avant-garde, du DIY et des artistes indépendants. Aux prises avec une opération de nivelage vers le haut, il devient de plus en plus cher de vivre au cœur du centre-ville de Toronto, de sorte qu’explorer ce créneau devient une nécessité plus que jamais, afin de maintenir un milieu artistique et humain équilibré.
Qu’est-ce qui distingue, selon vous, le Tranzac des autres salles à vocation lucrative?
Je crois que c’est notre mission de promouvoir le milieu artistique, qui nous distingue de ceux qui, pour leur part, s’intéressent aux profits. Cette mission est même inscrite dans le mandat que nous nous sommes donné dans notre « constitution ». Évidemment, nous cherchons, tout de même, à constamment générer des revenus!
Être un OBNL comporte-t-il certains avantages ou désavantages?
Le fait d’être un OBNL est, je pense, déterminant pour le Tranzac. C’est palpable dans l’attitude et l’énergie des bénévoles, notre travail respire le dévouement. Une constitution en OBNL signifie avoir peu ou pas de budget et bénéficier de l’aide de bénévoles motivés. En somme, notre environnement est rempli de bonnes ondes.
Que recommandez-vous à quiconque souhaiterait organiser un spectacle au Tranzac, dans n’importe quelle de vos salles?
Vous souhaitez jouer sur une scène du Tranzac? Quelque soit l’envergure ou le style de votre projet, communiquez avec moi (Robbie) au booking (at) tranzac (dot) org.