Aaron Levin:
Weird Canada Headquarters is quickly turning into the set of Honey I Shrunk The Kids: massive piles of musical commodities providing an artifice for the true Levin hiding within this macro-musical world; a handsome (maybe?) boy dancing with a broomstick to anthems pouring out of his Sony Walkman. Which is why my mind is being blown by the driving intensity of Ultrathin's two-track cassingle on Campaign For Infinity. It's simplistic, pulverizing, heavy, marinated in every fuck-you-this-is-your-last-chance teenage outburst, oozing in TMNT-approved distortion, and complete with harrowing, effects-drenched vocals. If you've ever been grounded for beating up your sibling, had your car broken into, or seen some crusty skid kissing your special friend, Break-in is your midnight jam; Break-in is your yoga mat to nullity; Break-in is your methadone. And when the guitar solo hits you're re-living the time you decked that happy-hardcore goth-freak that stole your lunch money three years ago. Fuck you, fuck you, fuck you, you're cool, I'm outta here (to recharge the capacitators).
Aaron Levin: (Traduit par les oreilles contentes de Maya Keshav)
Le siège de Weird Canada est en train de devenir le plateau de Chérie, j’ai réduit les enfants: les tas énormes de marchandise musicale fournissent une artifice pour le vrai Levin qui cache dans ce monde macro-musical; un beau (peut-être?) gosse qui danse avec un manche à balai aux hymnes qui coulent de son Sony Walkman. Et c’est la raison pour laquelle je suis en train d’être bouleversé par l’intensité violente du single-cassette de deux morceaux d’Ultrathin sur Campaign For Infinity. C’est simpliste, pulvérisant, lourd, mariné en chaque crise d’ado je-m’en-fou-c’est-ta-dernière-chance, suintant en distorsion certifiée par TMNT, et livré avec les chants pénibles et trempés d’effets spéciaux. Si t’étais déjà puni pour avoir tabassé ton frère ou ta soeur, ou ta voiture était entrée par effraction, ou t’as vu un pignouf en train de baiser ton ami.e spécial.e, Break-in c’est ta tune de minuit; Break-in c’est ton tapis de yoga à l’infinité; Break-in c’est ta méthadone. Et quand t’es frappé par le solo de guitare tu revis le temps que t’as cogné cette bête de goth happy-hardcore qui a volé ton argent pour déjeuner il y a trois années. Je t’emmerde, je t’emmerde, je t’emmerde, t’es cool, et moi je quitte (pour recharger les batteries).