From the cave of earthly desires curated by Paul K Lawton
No other band is able to convey the unease, trepidation and frustration of living within the booming Alberta economy like Sharp Ends. It's true, Calgarians live the complete opposite material circumstances of, say, the early UK Factory Records scene (heh). Yet, extremes are extremes, and the destitute Manchester of the early 80's and inane economic ante-upping of modern Alberta are equally as efficient at marginalizing the weak and powerlessness. And so emerges Sharp Ends, the voice of our discontent, music to soothe the general malaise. Their secret weapon is guitarist Danny Christiansen. Danny's guitar skulks for the first half of "Ghosts of Chance", bass and drum churning away with vocalist Chris Zajko lurking in the shadow, enveloping the room, and putting the listener into a trance. Waiting for its epic entrance, the guitar bursts into white light, from sepia tone to full technicolour before fading out and taking all hope with it. On "Northern Front", the guitar meanders and constantly leaves you wanting (especially the mini guitar suite at the end of the song). Sharp Ends are the real deal: so much complexity stuffed into music so simple. Everything you want in a band. [Levin's Note: Living in Edmonton makes the acuteness of it's being that much more powerful. A+]
De la grotte des désirs matériels de Paul K Lawton: (Traduit par les oreilles contentes de Maya Keshav)
Il n’y a aucune autre groupe qui peut transmettre le malaise, l’appréhension, et la frustration de vivre dans l’économie prospère d’Alberta comme Sharp Ends le peut. C’est vrai, les Calgariens vivent dans les circonstances diamétralement opposées aux celles de, par exemple, l’ancienne scène des UK Factory Records (hihi). Mais, les extrémités sont les extrémités, et le Manchester démuni des années 80 et la compétitivité économique mesquine de l’Alberta moderne sont égalament efficaces à marginaliser les faibles et les impuissants. Alors c’est comme ça qu’on trouve Sharp Ends, la voix de notre mécontentement, la musique pour apaiser le malaise général. Leur arme secrète, c’est la guitariste Danny Christiansen. La guitare de Danny rôde pour la première partie de “Ghosts of Chance”, pendant que la batterie et la basse continuent de baratter, et le vocaliste Chris Zajko se cache dans l’ombre, en emballant la salle, et met l’écouteur en pleine transe. En attendant son entrée épique, la guitare éclate en lumière blanche, de la sépia au technicolor complet avant qu’elle diminue et disparaît en prenant l’espoir avec. Avec “Northern Front”, la guitare vagabonde et te laisse toujours en voulant plus (surtout la suite mini guitare à la fin de la chanson). Sharp Ends, c’est la vraie affaire: tant de complexité bourré dans la musique si simple. Tout ce que tu veux dans une groupe. [Levin ajoute: En habitant à Edmonton, ça fait plus puissant leur acuité d’exister. A+]