From the paranoid prognostications of Mark Anthony Brennan:
The city throbs with a narcotic rhythm. Her feet mark out a techno beat as she marches doggedly down the avenue. The night sky is alive with synth loops and flickering neon letters. Korean, Chinese, Japanese. Only the financial monoliths are marked in French: “Banque”.
Smells reach her nose from the ground level. South Asian groceries, African coffee shops, shawarma on spits. The signs down here are less gaudy. But more compelling. Arabic, Farsi, Spanish, Hindi. Above the notes trill, sterile and clean. Below the bass notes spell danger and excitement.
A patrol car hovers above her head. “Police/Polizei”. In French and English the car’s loudspeaker barks out orders that go unlistened.
Her voice resounds in catechism: “What is the reality here?”
Des prédictions paranoïaques de Mark Anthony Brennan: (Traduit par Julie Mayer)
La ville palpite à un rythme narcotique. Ses pieds battent une mesure techno tandis qu’elle descend l’avenue avec acharnement. Le ciel nocturne est animé de synthé en boucle et de lettres de néon clignotantes. Du coréen, du chinois, du japonais. Seuls les monolithes financiers sont écrits en français : Banque.
Les odeurs de la rue parviennent à son nez. Des épiceries sud-asiatiques, des cafés africains, des shawarmas à la broche. Les enseignes du coin sont moins voyantes. Mais plus captivantes. De l’arabe, du farsi, de l’espagnol, de l’hindi. Au-dessus, les notes trillent, stériles et propres. En dessous, les basses signifient danger et excitation.
Une voiture de patrouille plane au-dessus de sa tête. « Police/Polizei ». Le haut-parleur de la voiture aboie des ordres en français et en anglais, ordres auxquels on fait la sourde oreille.
Sa voix résonne en catéchisme : « Quelle est cette réalité? »