From the soiled smock of Nicolas Coutlée: (Translated by Emily Estelle Belanger)
The needle goes in, the specimen falls still. The experiment can begin. Wielding their instruments of torture with medical precision, our two plastic surgeons of sound, Julie Morand-Ferron and Éric Trottier, patiently carve away the flabby body’s flesh, revealing the angular skeleton underneath. The pulse beats on undisturbed, mechanical, amplified and filtered by the EKG. A dark and unsettling halo, the mute shadow of some German mad scientist, hangs over the operating table. While the chilling whine of an electric saw grates on in the rooms of the abandoned hospital, the patient is lost in soft, sedated visions, oblivious to the liberating violence inflicted upon him.
Du sarrau souillé de Nicolas Coutlée:
L’aiguille s’enfonce, le cobaye cesse de remuer. L’expérience peut débuter. Maniant leurs instruments de torture avec une précision chirurgicale, nos deux plasticiens du son, Julie Morand-Ferron et Éric Trottier, dépouillent la carcasse de sa chair flasque, en dévoilent patiemment l’ossature anguleuse. Le pouls demeure imperturbable, machinal, amplifié et filtré par l’électrocardiogramme. Halo sombre et inquiétant, l’ombre muette de quelque savant allemand fou plane sur la table d’opération. Et tandis que retentit le grincement glacial d’une scie électrique dans les salles sombres de l’hôpital abandonné, le patient, lui, se perd dans de douces visions anesthésiantes, inconscient de la violence libératrice qui s’abat sur lui au même instant.