Prairie ShagPrairie Shag

Where artistries are as diverse as dancing night skies are multitudinous, Saskatchewan has long been that place of inferred absenteeism; the middle sibling to the East and West of Canada’s outstretched arms.

Prairie Shag, a regional compilation of Regina artists, is infused with the same prairie sentimentally found in the frozen footsteps of wayward late-night stumblers. It provides us with a sonorous glimpse into the creaking gears and rusted-out tin can proclamations of the Queen City’s rattling cage-ees (with the added bonus of a track by Saskatoon’s Wizards). In the heart of the endlessly rolling fields, between the dilapidated grain silos and metallurgical life wounds of railcars past, and within the manic swinging of its seasonally bipolar countenance, Regina is that being below the permafrost; clawing methodically at the frozen earth overhead to break into the cold air of the very early morning.

What curator Carl Johnson (Library Voices, The Florals, and Coldest Night of the Year) has done with this comp is not unprecedented, but it is most certainly momentous. This is a mixtape made to be enjoyed and played to oblivion, to the point that it melts and conforms to the shape of its case, reconstituting itself as so much more than merely a medium. Rather, it is the time capsule-love-spawned offering of those same musicians who exist amidst the rolling fields of forever; who have embedded their intonations in the finer grains of those exhumed silos and railway carts previously regarded as eyesores for the eye-sorry; those who swallow the seasons as if they were merely the air that they breath.

Prairie Shag = Prairie Swag, and we, the undaunted denizens of our northernly centrespace, wear it well.

Là où les artisteries sont aussi diverses que les cieux dansant sont myriade, Saskatchewan est depuis longtemps cet endroit à l’absentéisme inferé; l’enfant du milieu de l’est et de l’ouest des bras grand ouverts du Canada.

Prairie Shag, une compilation régionale d’artistes de Regina, est infusée de la même sentimentaité des prairies que l’on trouve dans les traces de pas congelées des fêtards de fin de nuit rentrant chez eux en titubant. Elle nous apporte un aperçu sonore des mécaniques craquantes et des proclamations de boîtes de conserves des encagés cliquettant de la Queen City (avec en bonus un morceau des Wizards de Saskatoon). Au coeur des champs roulant infinis, entre les silos à grain dilapidés et les blessures de la vie métallurgique d’un passé ferroviaire, et à portée des aléas maniaques de ses états saisonniers bipolaires, Regina est cet être en-dessous du permafrost; griffant méthodiquement la terre gelée du dessus pour pénétrer l’air froid du début de matinée.

Ce que le curateur Carl Johnson (Library Voices, The Florals, et Coldest Night of the Year) a fait avec cette composition n’est pas sans précédent, mais très certainement capital. Cette mixtape est faite pour être appréciée et jouée jusqu’à l’oubli total, au point où elle se fond et se conforme à la forme de sa boîte, se reconstituant en bien plus qu’un simple support. Plutôt, c’est la capsule temporelle engendrée par l’amour, offrande de ces mêmes musiciens qui existent au milieu des champs roulant de l’éternité; qui incorporent leurs intonations dans les grains les plus fins de ces silos exhumés et wagons ferroviaires précédemment regardés comme des horreurs visuelles; ceux qui avalent les saisons comme si ce n’est que l’air qu’ils respirent.

Prairie Shag = Prairie Swag, et nous, les habitants intrépides de notre espace central nordique, le portons bien.


Kitchen Party - We Need a Decision


Spoils - What You Want


The Florals - Cry