Weird_Canada-Unfinished_Business-Mix_n_Mash

Usually when reviewing or critiquing music, all participants have assumed some role in the somewhat boring and predictable “art-world,” where jobs and identities are clearly defined—the musician has crafted with an intent to expand or remark upon the history of the particular genre they are concerned with; the listener/consumer expects to have their tastes pandered to (or completely challenged, depending on their preferences); and the critic relies on the interplay between artist and consumer to draw out some insights on or beyond the music.

While there may still be traces of this process present with Mix ‘n Mash (possibly mostly owing to our inability to assess things any other way), the utterly adorable trio Unfinished Business transcends it. Or more likely, don’t bother themselves with it because it has yet to occur to them.

We can hope, but shouldn’t expect, for these pre-teens to hold onto their precious naïveté, but for the moment it gets us out of the set of art-world expectations and its inherent drudgery. We can listen and simply hear some kids who have a precocious understanding of punk’s ethos just having fun, and singing about things that are relevant to them, like watching silly YouTube videos or being psyched for summer vacation. As a result, we crusty adults have the ability to check our art-world schematics at the door. We can hold off on looking for deep meaning behind lyrics, on listening for clever song arrangements, and being impressed with virtuoso technical ability. This is music for the sake of music, and ought to be heard by Canadian youth a thousand times for each time they hear, say, Avril Lavigne.

D’habitude, lors d’une critique musicale, tous les participants ont à jouer un rôle dans le monde de l’art plate et prévisible, où le travail et l’identité de chacun sont clairement définis : le musicien crée avec l’intention d’élaborer ou de faire une remarque sur l’histoire du genre avec lequel il travaille; l’auditeur/consommateur s’attend à en avoir pour ses goûts(ou, dépendant de sa préférence, de les défier entièrement); et la critique dépend du lien entre l’artiste et le consommateur pour donner de quoi réfléchir, soit sur, ou encore au-delà de la musique.

Bien qu’il y ait peut-être encore des traces de ce processus présentes dans Mix ‘n Mash (possiblement due en grande partie à notre incapacité de faire la part des choses d’une autre façon), le trio complètement craquant d’Unfinished Business réussi à le transcender. Ou plus probablement, ils ne s’attardent pas dessus parce qu’ils n’en ont pas encore pris conscience. Nous pouvons espérer, sans pourtant nous faire d’attentes, que ces préados garderont leur précieuse naïveté, car pour le moment ça nous éloigne de cette mentalité monde-art et de ses banalités inhérentes. On peut écouter et simplement y voir des jeunes, équipés d’une connaissance précoce de l’éthos du punk, s’amuser et chanter à propos de choses qui les intéressent, comme regarder des vidéos drôles sur YouTube ou être excités pour les vacances d’été. Ça nous permet à nous, les adultes crouteux, de nous défaire de nos préconceptions du monde-art lors de ce moment. On n’a pas besoin de regarder plus loin que la surface des paroles, ou d’être à l’affût d’arrangements malins, ou d’être impressionné par leur virtuosité technique. C’est de la musique sans prétention, qui devrait être entendue par les jeunes Canadiens au moins mille fois pour chaque fois qu’ils écoutent, mettons, Avril Lavigne.


Unfinished Business - Summer


Unfinished Business - Try Not To Laugh