Ryan Driver Quintet - Feeler Of Pure Joy

Ryan Driver’s maverick status in the Toronto avant-garde jazz scene is firmly cemented (The Reveries, The Guayaveras, Deep Dark United, St. Dirt Elementary School, to name a few of his past or present projects). Give a carpenter a ruler, and he’ll make measurements. A ruler in the hands of Driver gets slapped on a table and contact-mic’d, then functions as a bass with the low frequencies amplified. Experimental, yes, though he’s no stranger to country-simple folk. Driver’s softer, tender side is on display on Feeler of Pure Joy — pitch-perfect falsettos abound. Melancholy permutations of the folk song form bring one through kaleidoscopic images of longing, misfortune and wonder. Never doing it by the book, he’ll bring you folk from a truly unique perspective. China cymbal swells, hazy free-form passages, and chord progressions from beyond come and go. Without ever losing touch of the album’s folk/country aesthetic — seen through a dusty pair of specs — Driver shares with you what he can’t possibly contain.

Dans la scène de l’avant-garde jazz de Toronto, le statut d’anticonformisme de Ryan Driver est solidement établi (The Reveries, The Guayaveras, Deep Dark United, St. Dirt Elementary School, pour ne nommer que quelques-uns de ses projets passés et actuels). Remettez une règle entre les doigts d’un charpentier et il prendra des mesures. Entre les mains de Driver, elle est frappée sur une table, ses battements captés par un microphone de contact, puis elle fonctionne telle une basse, ses basses fréquences amplifiées. Expérimental, en effet, mais il n’en reste pas moins près d’un country-folk. Le côté plus doux, plus tendre de Driver se dévoile sur « Feeler of Pure Joy » — sur lequel abondent des falsettos justes. Les permutations mélancoliques de la structure de la chanson folk nous transportent dans un kaléidoscope d’images évoquant la nostalgie, la malchance et le songe. Jamais exécuté dans une totale conformité aux règles, le folk est offert d’un point de vue réellement singulier. Des houles de cymbale china, des passages brumeux en forme libre et des progressions d’accords qui vont au-delà viennent et repartent. Sans jamais perdre contact avec l’esthétique folk/country propre à l’album — vu à travers des verres poussièreux de lunettes — Driver partage avec nous ce qu’il ne peut retenir.

Ryan Driver - When You Were In Mexico?

Ryan Driver - No One Can Say Too Well