From the loose eyelash of Katie Jensen:
Syrupy synths drip over kitchen countertops, warming to the temperature of the human body. From the living room comes a faint, high-pitched whistle; the whirring of a broken television set.
Thick, sluggish beats pulse like cotton balls dabbed on the trembling skin of closed eyelids. Soothing, soft, wet. A rattling snare chews through its harness and rocks itself to sleep.
The radio dial twists past the frequencies of a million collapsing stars, folding inwards like laundry. Galaxies form in cotton creases.
In a house made from memory foam, every surface remembers, and is remembered.
Traduit par les aléas endimanchés Katie Jensen: (Traduit par les aléas endimanchés Marie-Pier Chevrier)
Des synthétiseurs sirupeux dégoulinent des comptoirs de cuisine et se réchauffent jusqu’à atteindre la température du corps humain. Du salon nous parvient un sifflement aigu et étouffé; le ronronnement d’un téléviseur brisé.
Des rythmes épais et engourdis pulsent comme des balles de coton tamponnant la peau tremblante de paupières closes. Apaisants, doux, humides. Une caisse claire clinquante mâchonne et scinde sa bride et se berce elle-même jusqu’au sommeil.
Le fredonnement de la radio se tord pour atteindre la fréquence d’un million d’étoiles en chute libre, repliées sur elles-mêmes tel le linge propre. Des galaxies se forment dans les plis du coton.
Dans une maison faite de mousse mémoire, chaque surface se souvient et l’on se souvient de chaque surface.