From the fulgent wreckage of David Ferris:
Pigeon Breeders, one of the more meditative crown-jewels of Edmonton's experimental/free-improv scene, allow us to overhear their wide-screen conversation: a psychic space where vast celestial strings vibrate slowly, played by solar winds (which are actually disembodied vocals sent by astral projection), and the players float freely through the burnt-out husks of various interminable ruins. Luminous Debris is a truly singular beast: one-part expansive drone via Natural Snow Buildings, one-part empyrean searching via Cluster, and the rest comprised of various kitchen sink tomfuckery. The two pieces are called “Interior” and “Exterior”, but this is a clever ruse. On the Cosmic Scale, one will eventually pan out far enough to notice that both topologically rest on the same side of some vast and ecumenical coin.
Du flamboyant naufrage de David Ferris: (Traduit par la facette médusée de Nicolas Coutlée)
Les Pigeon Breeders, un des joyaux du versant méditatif de la scène de musique expérimentale et improvisée d’Edmonton, nous laissent surprendre leur conversation sur grand écran : un espace psychique où d’immenses instruments à cordes célestes retentissent doucement sous l’effet des vents solaires (de fait, il s’agit de voix désincarnées se déplaçant par voyage astral) et les musiciens flottent librement entre les décombres calcinés de ruines s’étendant à l’infini. Luminous Debris est réellement une bête singulière : une part de drone tentaculaire à la Natural Snow Buildings, une part de quête sidérale à la Cluster et du zigonnage d’évier de cuisine pour compléter le tout. Les deux pièces s’intitulent « Interior » et « Exterior », mais ce n’est qu’une habile supercherie. Sur l’échelle cosmique, le spectateur s’aventurera tôt ou tard suffisamment loin pour s’apercevoir qu’elles ne forment qu’une seule face topologique de quelque vaste écu œcuménique.