Nick Fraser - Towns and VillagesNick Fraser - Towns and Villages (thumb)

The haunting session that is Nick Fraser’s Towns and Villages sounds like a journey into and, miraculously, out of a black hole. There is no ground these musicians fear to tread. It is no wonder, as Fraser surrounds himself with veteran jazzers who are as fearless as they are in demand. The album employs a unique instrumentation — cello, bass, drums and sax — which contribute to its foreign sound. The multifaceted playing of New York’s Tony Malaby leaves no timbre untouched. Calm and serene here, wailing and screeching there, the tenor player belts out sax lines that recall some of Sun Ra’s more chaotic albums. Cellist Andrew Downing and Malaby have a remarkable chemistry, as does the band as a whole. Through all the chaos, cohesion and form are achieved through the natural synchronization that occurs when players are intently listening to, and playing off each other. Quirky ostinatos — harmonized or played in unison —- add to this sense of structure. Composition cred goes entirely to the drummer/percussionist, who seems quite at home pairing soft, soothing textures with reckless and dark free form exploration. Frasers’ ideas are inexhaustible. A true master of his craft. Challenging and rewarding, Towns and Villages comes highly recommended.

L’enregistrement obsédant que constitue Towns and Villages de Nick Fraser sonne comme un voyage dans un trou noir et un retour miraculeux vers l’extérieur. Il n’y a aucun terrain que ces musiciens craignent explorer. Ce n’est pas surprenant si l’on considère que les vétérans du jazz dont Fraser s’est entouré sont autant braves qu’en demande. L’album emploie des instruments uniques (le violoncelle, la contrebasse, la batterie et le saxophone), ce qui contribue à créer un son étranger. Le jeu à multiples facettes du new-yorkais Tony Malaby permet de toucher à tous les timbres. Calme et serein ici, gémissant et hurlant là, le saxophoniste ténor fait penser à certains des albums les plus chaotiques de Sun Ra. Le violoncelliste Andrew Downing et Malaby démontrent une chimie remarquable, tout comme le groupe en ensemble. Dans le chaos, la cohésion et la forme sont obtenues grâce à la synchronisation naturelle des musiciens s’écoutant avec attention et jouant les uns avec les autres. Les ostinatos excentriques – harmonisés ou à l’unisson – complémentent cette structure. La crédibilité de composition va entièrement au batteur/percussionniste qui semble tout à fait à l’aise de mettre en accord des textures douces et apaisantes avec une libre exploration sombre et téméraire de la forme. Les idées de Fraser sont inépuisables. Un réel maître de sa profession. Stimulant et enrichissant, Towns and Villages est hautement recommandé.

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