From the last breath of Heather Lune:
The field recordist curls up after a long life and goes to sleep. The moment – the fall – the rise – the bridge – the break – eternally suspended in the midst of infinite sound.
A toy xylophone, screaming shoreline wind, liquid sliding on skin, dead radio whirling the drain, while stirring the spoon chinks the glass, razors buzz, the jazz cd skips, the car and the sound the land makes as you pass through it, insects in trees, blades on ice, the gutters melting, tapping typewriter, the beep of the life support machine, the clock on the wall.
You discover the moment of death – that split second before the jump, forever.
Du dernier souffle de Heather Lune: (Traduit par le gargarisme salé de Julie Mayer)
Le preneur de son se pelotonne après une longue vie et s’endort. L’instant – la chute – l’ascension – la transition – la rupture – l’homme est éternellement suspendu au milieu d’un son infini.
Un xylophone jouet, le hurlement du vent en provenance du rivage, le glissement d’un liquide sur la peau, une radio à plat s’écoule en tourbillons par la bonde, la cuillère fait tinter le verre lorsqu’on la remue, des rasoirs qui bourdonnent, le CD de jazz saute, l’auto et le son que la terre produit alors que vous passez dessus, les insectes dans les arbres, des lames de patin sur la glace, des gouttières fondent, les bruits de frappe d’une machine à écrire, les bips de l’appareil veillant au maintien des fonctions vitales, l’horloge accrochée au mur.
Vous découvrez l’instant de la mort – cette fraction de seconde avant le grand saut, à jamais.