From the truckstop of broken hearts of Benoit Arcand: (Translated by the samureye of Ben Hedley)
A brown creature emerges from the ditch, barely glimpsed, nearly squashed, already far in the rear-view mirror. Les Revenants could scarcely be more than a cloud of inpenetrable dust in the afternoon sun. These Bêtes lumineuses live on the back-country gravel paths that the scintillating songs dare not take, and blaze into the elemental crucible of rock between the legend of John Henry’s hammer by Johnny Cash and the lost highway of Hank the first, which, more often than not, leads to the 61. They slam down on their guitars with the power of digging a mine to extract crazy nuggets of gold, measured on saloon counters or in corsets. At that price you’ll never come out more ruffled by the ride, scratched by the branches, or with lungs full of the white dust that arouses mythical trips.
Du truckstop des cœurs brisés de Benoit Arcand:
Créature brune émergeant du fossé, à peine entrevue, presque écrasée, déjà loin dans le rétroviseur, les Revenants pourraient n’être qu’un nuage de poussière opaque mélangé au soleil d’après-midi. Ces Bêtes lumineuses habitent les chemins graveleux d’arrière-pays que la chanson rutilante n’ose pas emprunter, et frayent dans le creuset élémental du rock, entre la track de chemin de fer de John Henry et l’autoroute où s’est perdu Hank premier, qui débouchent plus souvent qu’autrement sur la 61. On y bêche les guitares comme on creuse la mine, pour épépiter son or fou à mesure sur les comptoirs de saloon ou dans les corsages. À ce prix, on ne s’en tire jamais mieux qu’ébouriffé par la virée, égratigné par le branchage, les poumons pleins de cette poussière blanche que soulèvent les chevauchées mythiques.