From the diner talk of Brad Casey:
There’s this one boy in your class. He doesn’t make eye contact with anyone. His hair is like a black rooster’s comb. His jawline is so defined it’s almost monstrous. He’s thin but his skin is so tight he’s vacuum sealed. Sometimes you glance across the expanse of bodies at their desks, hoping he’ll look back, but he’s casually drawing faces with a copycat Egon Schiele grotesqueness. His headphones drape around his neck like a dead animal. The bell will ring, and he’ll walk out of the room shrouding the sides of his face with those same dead animal headphones while you wonder what he’s listening to. You’ll fantasize about telling him about Lee Paradise, how you’ll put the needle to the record in his room. Everything smells like summer and he smiles and you could die like this. Just like this.
Du souper-causerie de Brad Casey: (Traduit par Jessica Grenier)
Il y a ce garçon dans ta classe. Il ne croise jamais le regard des autres. Ses cheveux ressemblent à une crête de coq noire. Sa mâchoire est tellement bien dessinée qu’elle en est presque monstrueuse. Il est maigre – la peau étirée au point où il a l’air emballé sous vide. Parfois, tu jettes un regard sur l’étendue de corps assis à leur bureau en espérant croiser le sien, mais il est généralement en train de griffonner des visages grotesques à la Egon Schiele. Ses écouteurs pendent à son cou comme un animal mort. La cloche va sonner et il va se lever pour quitter la pièce, ensevelissant au passage les côtés de son visage dans ses écouteurs-animaux-morts pendant que tu vas te demander ce qu’il peut bien écouter. Tu t’imagineras lui parler de Lee Paradise. Déposer l’aiguille sur le disque dans sa chambre. On dirait l’été. Il sourit, et tu pourrais mourir à cet instant. Exactement comme ça.