From the witching hour of Carrie Deleskie:
You are driving in the nighttime. Your friend’s tape is on high. It is summer and you are in the space between the city and its outskirts. Out here the air takes on a pale colour that melds together each thought, and your unspoken words begin to compose the mind’s palimpsest. And you, you are on the way to your friend’s gig. She told you to be there for nine, and the clock reads quarter after. To the juxtaposition of languid reverb and angular rhythm you feel that you are being cast away – that you’re going to the other side of things. Out here you know the comfort in being liminal.
De l’heure du crime de Carrie Deleskie: (Traduit par Jessica Grenier)
C’est l’été. Tu es en voiture. Il fait noir. La cassette de ton amie joue dans le lecteur. L’auto est rendue dans l’espace entre la ville et sa banlieue. Dehors, l’air a cette couleur pâle qui fait que tes pensées se fondent l’une dans l’autre, les mots non verbalisés entamant le palimpseste de l’esprit. Et toi, tu es en chemin vers le spectacle d’une amie. Elle t’avait dit d’y être pour neuf heures, soit il y a quinze minutes selon l’horloge. La réverbération languissante juxtaposée aux rythmes angulaires te laisse une impression d’exclusion – comme si tu te rendais de l’autre côté des choses. Par ici, être limitrophe est confortable.