From the crater cone of Katie Jensen:
This is what happens when bleach eats its way into a surfer’s brain.
Amorphous bimbos sprinkle the dunes like fleshy beach fenceposts. No one is watching the skywriter spell out dirty words in a puff of warm pastel fudge.
A young man is stumbling towards you with a picnic basket filled with translucent water guns sloshing with saliva. He gestures for you to help him, but watch out. He’ll pick your pockets and fill them with garbage from behind the washroom.
You have permission to fold yourself in half, to untwist your bowels, to smack your pink, shining gums against anything that moves. Everyone is waiting for you to show them how it’s done.
Du cratère béant de Katie Jensen: (Traduit par Jessica Grenier)
C’est ce qui arrive quand le décolorant réussit à gruger son chemin jusqu’au cerveau d’un surfeur.
Des potiches amorphes qui parsèment une plage comme les piquets de chair d’une clôture. Personne ne porte attention au pilote qui écrit des gros mots en nuages aux couleurs de chocolat chaud.
Un jeune homme avance vers toi en trainant difficilement un panier de pique-niques rempli de fusils à eaux débordants de salive. Il te fait signe de l’aider, mais fais attention. Il va te faire les poches, puis les remplir de cochonneries qu’il a trouvées derrière les toilettes.
Tu as le droit de te plier en deux, de défaire le nœud dans ton ventre, d’écraser tes gencives roses et brillantes sur tout ce qui bouge. Les gens attendent : montre-leur comment ça se fait.