From the behemothic devastation of Liam Kennedy:
There are a lot of great things about music, but the most amazing quality might be its ability to alter your brainwaves. Music can set a mood or change it; it has the power to give you the reckless drive to throw yourself into the pit (courtesy: Bad Brains) AND get down to some heavy baby-making (courtesy: D’Angelo). Some even claim sound can have the same effect on our brains as drugs from Ambien to LSD.
Gates have all of the above effects, and more. The dark, ambient, pulsating tones of “Outer Labyrinth” put you deep in the Amazon next to a Neitzschian explorer on a doomed expedition, leaving you wracked with trepidatious curiosity. “Inner Labyrinth” is the soundtrack to a lucid dream that finds you in the middle of the wreck of the astral Titanic, marveling at the behemothic devastation. Like any good buzz, the effects can sneak up unsuspectingly. You may not realize how much your mental chemistry has changed until the album has played through and you’re left with that horrible scream people call silence. Gates offer a starting point for uneasy meditations or a score for your terrorscapes at the core.
De la dévastation béhémotique de Liam Kennedy: (Traduit par les méditations agitées de Virginie Langlois)
Il y a plein de bonnes choses dans la musique mais ce qui est particulièrement intéressant, c’est l’effet qu’elle peut avoir sur notre cerveau. La musique a une grande influence sur notre humeur : elle peut susciter une irrépressible envie de se jeter dans un puits (merci Bad Brains) ou de faire un bébé là tout de suite maintenant (merci D’Angelo). Certains vont jusqu’à prétendre que les sons peuvent avoir le même effet sur notre cerveau que des médicaments ou des drogues comme l’Ambien ou le LSD.
Gates a tous les effets susmentionnés, et plus encore. Les sonorités obscures, ambiantes et pulsées de Outer Labyrinth vous transportent au beau milieu de l’Amazone aux côtés d’un explorateur nietzschéen dans une expédition vouée à l’échec qui vous laisse dans un état de curiosité inquiète. Inner Labyrinth est la bande sonore d’un rêve lucide dans lequel vous vous retrouvez dans l’épave du Titanic astral, émerveillé par la dévastation béhémotique. Comme pour toute bonne substance euphorisante, les effets peuvent survenir de façon inopinée. Il vous faudra peut-être attendre d’avoir écouté l’album dans son intégralité avant de réaliser à quel point votre chimie mentale a changé. Vous serez alors confronté à ce cri horrible qu’on appelle silence. Gates offre un point de départ pour des méditations agitées ou une trame sonore pour une descente aux enfers.