Blake Hargreaves - Gitmo/Camp X-Ray

Part one of a four-part series originally released in 2006, Fluorescent Friends and Cool Fest founder Blake Hargreaves’ Gitmo / Camp X-Ray initially comes off as a sensory overblown interrogation chamber of heavy smog and venomous gases. Its title suggests a politically-charged affair, and coupled with the music it’s easy to boil it down as a linear statement of political intention, but to do this would ignore its rumbling pleasures and deeply humanizing distortion.

As was pointed out by Hargreaves in an interview in AA Records Magazine #2, a hand-made flexi-disc lathe and zine released by artist Alivia Zivich and Nate Young (Wolf Eyes) of Aryan Asshole Records in 2007, “…history seems more like a tragedy, where people’s intentions and capabilities and the real good and bad consequences of their interactions are hard to see, especially when they fight… and no one ever really wins the way they hoped to. I guess I could call it a comedy too, but I don’t find it easy to be like that with the occurrences of complete fucking brutality in this hilarious comedy of humanity.”

This ‘comedy of humanity’ is Gitmo / Camp X-Ray’s modus operandi, with the abrasive, machinistic textures bellowing like a hearty laugh; a product of a human being. In exploring the edges between industrial pomp, pop swagger, and immersive noise, the engine buzz of such tracks as “You can pray once you cooperate 1” and “Brothers in Cuba” seems less to do with political intent and more as “a serenade to the observers and actors the world over who are actually making a real effort to understand and meet the challenges posed by situations like Gitmo, and of course to the people who find themselves there.”

La première partie d’une série de quatre, originalement parue en 2006, Gitmo / Camp X-Ray de Blake Hargreaves, fondateur de Fluorescent Friend et du Cool Fest, se ressent initialement telle une chambre d’interrogation de smog lourd et de gaz vénéneux survoltée de sensations. Le titre suggère un sujet chargé politiquement qui, conjugué à la musique, réduit facilement l’album à une affirmation politique linéaire. Mais ce serait ignorer les murmures de plaisirs et la distorsion profondément humanisante.

Comme l’a souligné Hargreaves dans un entretien dans AA Records Magazine #2, un flexi disc pressé à la main et un zine publié par Alivia Zivich et Nate Young (Wolf Eyes) sur Aryan Assohole Records en 2007, « … L’histoire ressemble davantage à une tragédie où les intentions des gens, leurs capacités et les véritables conséquences de leurs interactions, bonnes ou mauvaises, sont difficiles à voir, surtout quand ils se battent… et personne ne gagne réellement de la manière espérée. J’imagine que je pourrais également qualifier cela de comédie, mais il n’est pas simple de se comporter de cette façon face aux occurrences de brutalité complète dans cette hilarante comédie de l’humanité. »

Cette « comédie de l’humanité » est le modus operandi de Gitmo / Camp X-Ray avec ces textures machinales abrasives mugissant comme un rire franc; un produit d’un être humain. En explorant les frontières entre la splendeur de l’industriel, le maniérisme pop, et le noise immersif, le vrombissement de pièces comme « You can pray once you cooperate 1 » et « Brothers in Cuba » semble moins relié à une intention politique et davantage à « une sérénade aux observateurs et aux acteurs du monde entier qui font un réel effort pour comprendre et répondre aux défis posés par des situations comme Gitmo et bien sûr, à ceux qui se trouvent sur place. »


Black Hargreaves - You can pray once you co-operate 1


Blake Hargreaves - Brothers in Cuba