From the hornet’s fury into the mouth of Johnnie Regalado:
In the constant ebb and flow of the west coast tidal scene, one musician has long been the point against which you could measure the high water mark. So many great artists have come ashore only to seek the rewards of music further ahead in the bigger cities. Through it all, Carey Mercer’s many masks (Blackout Beach, Frog Eyes, et al) have weathered on. His latest trio of releases has proven to be the surreal soundtrack to Mercer’s deepest and most personal narrative. Artifacts of a quiet man who shares loudly.
On Fuck Death we heard Mercer reject what he knows to be true: guitar solos and the inevitable black. Then we stagger on through Blues Trip where the songs of longing and loss are revisited. Stories of the past recounted with the intimacy of a close friend circle after a night of deep tragedy. Here, even the space between the notes drones heavy with emotion. Loss experienced. Loss understood.
And now Carey’s Cold Spring. This new Frog Eyes album was announced in tandem with Mercer’s own battle with throat cancer. Self-released and online only, the fleeting quality serves to mimic the irony. What better way to capture the sound of confronting your own mortality? There’s a restraint and optimism unheard in earlier Mercer releases. A look forward at a new path un-chosen. A reminder of life’s ability to set us in different directions. The beautiful braying sound of a boar dying in a tar pit.
De la fureur du frelon dans la bouche de Johnnie Regalado: (Traduit du feu aux poudres de Catherine Gaucher)
Dans le constant flux et reflux de la marée de la scène de la côte ouest, un musicien a longtemps été le point de repère avec lequel on mesure la pleine mer. Beaucoup de grands artistes y ont débarqué uniquement pour tenter d’obtenir la reconnaissance musicale des grandes villes plus éloignées. Pendant ce temps, les multiples visages de Carey Mercer (Blackout Beach, Frog Eyes et compagnie) ont tenu le coup. Il s’avère que les trois dernières parutions de Mercer sont la bande sonore surréaliste du récit le plus profond et le plus personnel de l’artiste. Artefacts d’un homme tranquille partageant bruyamment.
Sur Fuck Death, nous entendons Mercer rejeter ce qu’il tient pour vérité : des solos de guitare et l’inévitable noir. Puis, nous chancelons à travers Blues Trip où les chansons sur la nostalgie et la perte sont revisitées. Des histoires passées racontées avec l’intimité d’un étroit cercle d’amis la nuit d’une profonde tragédie. Ici, même l’espace entre les notes bourdonne lourdement d’émotion. Perte vécue. Perte comprise.
Et maintenant Carey’s Cold Spring. Ce nouvel album de Frog Eyes a été annoncé en même temps que le combat mené par Mercer contre un cancer de la gorge. Auto-produit et disponible en ligne uniquement, sa qualité fugace sert à imiter l’ironie. Quoi de mieux pour capturer le son de la confrontation à sa propre mortalité? On y trouve une retenue et un optimisme inédits dans les parutions antérieures de Mercer. Un regard au loin vers un nouveau chemin non choisi. Un rappel de la capacité de la vie à nous mener vers de nouvelles directions. La beauté du gémissement d’un sanglier mourant dans un puits de goudron.
Blackout Beach - Be Forewarned, The Night Has Come