From the disintegrating quilts of Will Anderson:
The first time I heard Aaron Read was on this website. The first thing I heard on this website was Aaron Read. I was living in New York City at the time and was fairly annoying to be around, I think. One of those songs made me less annoying to be around. If you can imagine someone bellyaching about living in Brooklyn and missing Vancouver, that's what I spent most of that year doing. Kinda funny. At the time I was barely aware of any music that was being designated as "lo-fi", and the experience of hearing those mp3s ran my tastes through a whammy bar — I would never be the same. At last, it's good to finally hold a musical release that Aaron made. Thankfully, another one of those songs from 2008 is still kicking around on this tape. Purposeful guitar loops peak and dip, designed to envelop through large headphones in bedrooms, sitting on top of disintegrating quilts. When the damn songs finally do kick in, there's some overwhelming pleasure in his process and you hear it. Dude knows the rules, but usually just disregards them entirely. No matter what chord change you think is gonna happen, that's not the one he picked. He found a better one. No matter how many times you've listened to the pop march of "How Does It Mean (What Does It Feel)", you still can't predict the chorus. I bet you can't. That progression is mind-bending. Oh yeah, and the lyrics are satisfyingly obtuse. Some kind of anthropomorphized terror-tale, no doubt.
Des courtepointes en désintégration de Will Anderson: (Traduit par la vieille couvarte de Vincent Rondeau)
J'ai entendu Aaron Read pour la première fois sur ce site web; en fait, la première musique que j'ai écoutée sur ce site web fut celle d'Aaron Read. J'habitais à New York et j'étais plutôt ennuyant (je crois). Une de ses chansons m'a rendu moins ennuyant. J'ai passé l'année à me plaindre que j'habitais à Brooklyn et que Vancouver me manquait, si vous pouvez me croire. C'est presque drôle. À l'époque, j'étais à peine conscient de toute la musique dite « lo-fi » mais l'écoute de ces mp3 a bouleversé tous mes goûts comme une barre de vibrato. J'en fus transformé à jamais. Ça fait du bien d'obtenir enfin une copie physique du travail d'Aaron. Heureusement, une de ces chansons datant de 2008 survit sur cette cassette. Dans de grands écouteurs, sur une courtepointe en désintégration dans une chambre à coucher, les sons de guitare en boucles, déterminés et dynamiques, créent une atmosphère enveloppante. Quand on arrive finalement aux chansons, on croit entendre le plaisir immense du processus créatif d'Aaron : il connaît les règles, mais préfère généralement s'en débarrasser. Peu importe le changement d'accord auquel on s'attend, il en choisit un autre, c'est-à-dire qu'il en a trouvé un meilleur. Peu importe combien de fois vous avez écouté « How Does It Mean (What Does It Feel) », je suis prêt à gager que vous ne pourrez jamais prédire le refrain. La progression défie l'esprit. Ah oui, et les paroles sont obtuses à souhait : sans doute une sorte de conte d'horreur anthropomorphique.