- BRR
- BRR
- (Itchy Roof // Altin Village & Mine Records)
- [32 pp., risograph on smooth parchment paper, clear 7” vinyl]
- Toronto, ON
- ::web/words/sounds::
From the Shiva-veneration of Pavan Brar:
Visual artist Ryan Dodgson and musician Moshe Rozenberg have channeled their respective creative forces into a cross-medium autopoiesism; condensed spastic and angular sonic bursts attune with illustrations and stanzas, each separate modality of expression a constituting element to a larger self-organizing dynamical system. BRR floats in an oscillating drift—a space bunker in constant tension, dismantling itself and regenerating a-new at the flip of the page. Configuring as it travels, the progress of the audio-visual narrative echoes through shape-shifting pink, blue, and white structures, while songs to the illustrations obverse collapse and reform, rebirthing by the same fundamental colors of its qualitative core.
Just as this deep-sea dweller reaches precarious homeostasis, it once again finds itself at conflict with its harsh climate. Directing its (de)constructive will inwards, BRR is the aestheticization of the triumphs over itself as a spatiotemporally located and embodied entity, situated in and confronted by the world and the impinging conditions of material existence. Diligently, this self-perpetuating organism fragments from himself, so that his essential constituents may be rearranged to generate himself as a resilient force to the current violence imposed by nature—lest, in fear and trembling, its entirety dissipates into its environment, becoming undifferentiated from the raw substance of creation and ceasing to thrive as an autonomous system. BRR is creation, maintenance, and annihilation—ad infinitum.
De la vénération Shivaïte de Pavan Brar: (Traduit par la suspension temporelle d’Andréanne Dion)
L’artiste visuel Ryan Dodgson et le musicien Moshe Rozenberg ont canalisé leurs forces créatrices respectives dans une œuvre autopoïèse de discipline hybride; des éclats acoustiques condensés, spasmodiques et angulaires s’unissent aux illustrations et aux strophes, chacun sur une modalité d’expression qui ne constitue qu’une fraction d’un système dynamique auto-organisé. BRR flotte dans un état de dérive vacillante– un bunker spatial en tension constante, qui se démantèle lui-même pour se régénérer à chaque page. Se configurant en plein mouvement, l’évolution de la trame narrative audio-visuelle se reflète dans le mouvement constant des structures roses, bleues et blanches, alors que les chansons qui accompagnent les illustrations s’écroulent et se reconstituent, se réincarnant dans les mêmes tons fondamentaux que ceux qui forment son noyau.
Alors que cet être abyssal atteint une homéostasie précaire, il se trouve une fois de plus en conflit avec le climat rigoureux. Dirigeant sa volonté (dé)constructive envers lui-même, BBR est le triomphe esthétique d’une entité spatio-temporelle, située dans le monde et confrontée par celui-ci et par la nature envahissante de son existence matérielle. Cet organisme se perpétue et se fragmente, de manière à ce que ses éléments essentiels puissent se réarranger pour produire une force résistante à la violence de la nature – de crainte que, dans la terreur et les tremblements, son ensemble ne se dissipe dans son univers, devenant indissociable de la matière première de la création, et cessant de croître en tant que système autonome. BBR est création, entretien, et annihilation – ad infinitum.
