renauderies

Between the bewildered city slicker’s dazed third eye and raised eyebrow, Renaud Pilote draws a new line. Somewhere between the astonishment of the the dumbstruck alien and the lost art of loitering, these 32 vignettes are fixed on the dustiest, and yet most frequented/worn-out places/objects of a generic city where you’re the lesser hero with a consideration that resembles simultaneously the questioning look of a child and the interrogation of a wise man. Whether it’s a phone booth, an entrance hall, a mail box, a local coffee shop, a municipal library, a corner store or a public toilet, these places/objects refuse to be doubled up by the stakes. Instead the author twists common sense by substituting a brand of controversy with a mocking sentimentality, a kind of harmless flirtation with irony that casts an old-world spell over this brave new city.

Entre le troisième oeil hébété et le sourcil haussé du citadin perplexe, Renaud Pilote trace une ride nouvelle. Quelque part entre l’étonnement du métèque ébahi et l’art perdu du flânage baudelairien, ses 32 vignettes posent sur les plus poussiéreux et pourtant fréquentés-usés lieux-objets publics d’une ville générique dont vous êtes le moindre héros un regard qui rappelle simultanément le questionnement de l’enfant et l’interrogation du sage. Qu’ils soient cabine téléphonique ou hall d’entrée ou boîte à lettres ou café du coin ou bibliothèque municipale ou dépanneur ou toilette publique, ces lieux-objets refusent de se doubler d’un enjeu. L’auteur y détourne le sens commun, en substituant à la griffe de la controverse une sentimentalité guoguenarde, le temps de conter fleurette au tapis dans lequel plus personne ne s’enfarge.

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