From the floating mind of Laura Stanley:
Islands of Decolonial Love, to use a phrase by its author Leanne Simpson, penetrates the aural perimeter. The narrative voice occupying her songs and stories sounds like a constant drum beat in your head, burrowing deep into your chest and stomach. Twisting and turning, the organs transform into a pulpy mass of knots where her words begin to move, slowly and surely rising up towards your mouth. You are afraid of what will come out and when it does, it offers only the slightest relief but it is one you need.
You laugh. A lot. In way that eases the pain by the knots that have formed. You laugh because Simpson discards tired ethnographic entrapments with ease. You laugh because her inclusion of the Nishnaabemowin language makes history jump from the page. You laugh because everything in these storied landscapes is clear and you understand. You laugh until the last of the slowly dissolving knots have moved to your throat and your eyes burn with tears.
You cry because colonial norms have ensnared western society for far too long and it’s frustrating and exhausting. You cry because every one of Simpson’s pieces are a unique celebration of Indigenous nationhoods and not enough people in this country will read them and change. You cry because Simpson shows that the same blood runs through everybody’s veins, we all want to be loved, and we all ultimately share a desire to walk instead of float.
De l’esprit flottant de Laura Stanley: (Traduit par Kevin Godbout)
Islands of Decolonial Love, pour se servir d’une phrase de l’auteur Leanne Simpson pénètre le périmètre auditif. La voix narrative qui habite ses chansons et ses histoires retentit dans le crâne comme le rythme constant d’un tambour qui s’enterre profondément dans votre poitrine et l’estomac. Tournant et retournant sur eux-mêmes, quand ses mots commencent à se déplacer, les organes se transforment en une masse de noeuds pulpeux qui montent lentement et sûrement vers votre bouche. Tu as peur de ce qui va sortir, et quand ça se passe, le moment offre un petit répit, mais c’est celui qui était nécessaire.
Tu ris. Beaucoup. Tu ris d’une façon qui soulage la douleur de ces noeuds qui se sont formés. Tu ris, car Simpson se débarrasse des pièges ethnographiques facilement. Tu ris, car elle inclut la langue Nishnaabemowin, car elle fait bondir l’histoire de la page. Tu ris, car tous les paysages historiques sont clairs et compréhensibles. Tu ris jusqu’à ce que le dernier des noeuds se dissolvant lentement passe par la gorge et que tes yeux brûlent de larmes.
Tu pleures parce que les normes coloniales ont enferré la société occidentale depuis trop longtemps, et c’est frustrant et épuisant . Tu pleures parce que chacune des oeuvres de Simpson est une célébration unique des Premières Nations et il n’y a pas assez de gens dans ce pays qui va les lire et changer. Tu pleures parce que Simpson démontre que le même sang coule dans nos veines à tous, nous voulons tous être aimés, et nous désirons tous marcher au lieu de flotter.