From the tactile osmosis of Joshua Robinson:
The politics of self, in the context of the words of another, are easily misconstrued: inferred meanings, implied constants, imparted valuation … Where the space between text becomes as significant as the dark ink that dresses the otherwise bare page; its pulp-fact enveloped within its pulp-fiction. The search for the ‘me’ in the third-party recounting of one’s ancestry; attempts at preserving culture inextricably and simultaneously interwoven with that same culture’s quiet generational whisperings. These politics, however, are ephemeral and transient in the context of cultural reconstruction. Somewhere in the fibres of ethnological supposition, there exists a poetics of self, and Vancouver’s Jordan Abel has crafted for himself, out of the words of twentieth-century anthropologist Marius Barbeau, an approach to discovering the ‘self’ that is semantic, historiographic, and deeply personal.
The erasure poetry embedded in The Place of Scraps is not about dismantling Barbeau’s Totem Poles, rather, it is about Abel finding himself and his connection to his Nisga’a Nation ancestry through the absorption of Barbeau’s anthropological narration; an osmosis of identity and heritage through the pores of cultural dislocation and dismemberment. Through his dissection of Marius Barbeau’s work, Abel repositions himself with regards to his cultural heritage. The symbols and iconography of his ancestral past become tactile once more; totem poles of the tribes of the Western Coast and a wooden spoon crafted by his father become irreverently linked to his past, one that Abel resurrects from his textual reconstructions of Barbeau’s journeys. And it is here, though his reappropriation of his cultural heritage, that Jordan Abel’s poetics of self become much more profound than the third-party attempts at cultural preservation and relocation that Abel has existed alongside his entire life.
De l'osmose tactile de Joshua Robinson:
Dans le contexte des paroles d’un autre, les politiques de soi sont facilement mal interprétées : des sens déduits, des constantes insinuées, une estimation conférée… Là où l’espace dans le texte devient aussi significatif que l’encre foncée qui habille la page autrement nue; ses faits à sensation enveloppés dans son roman à sensation. La quête du « moi » dans le récit des ancêtres de quelqu’un écrit par une tierce personne; une tentative de préservation de la culture inextricablement et simultanément entremêlée avec les murmures générationnels silencieux de cette même culture. Ces politiques, par contre, sont éphémères et passagères dans le contexte de la reconstruction culturelle. Quelque part dans les fibres de la supposition ethnologique existe une poétique de soi et le Vancouvérois Jordan Abel s’est créé, à partir des mots de l’anthropologue du 20e siècle Marius Barbeau, une approche pour découvrir le « soi » qui est sémantique, historiographique et profondément personnel.
La poésie d’effacement intégrée dans The Palace of Scraps ne traite pas de la déconstruction de Totem Poles de Barbeau, mais plutôt d’Abel se retrouvant et découvrant sa relation avec ses ancêtres de la Nation Nisga’a à travers l’absorption de la narration anthropologique de Barbeau; une osmose entre l’identité et l’héritage dans les pores de la dislocation et du démembrement culturels. À l’aide de sa dissection du travail de Barbeau, Abel se repositionne quant à son héritage culturel. Les symboles et l’iconographie de son passé ancestral deviennent à nouveau tactiles; les totems des tribus de la côte ouest et la cuillère de bois façonnée par son père deviennent irrévérencieusement liés à son passé, celui qu’il ressuscite de ses reconstructions textuelles des parcours de Barbeau. Et c’est ici, dans sa réappropriation de son héritage culturel, que les politiques de soi de Jordan Abel deviennent encore plus profondes que les tentatives de préservation et de délocalisation culturelles par des tiers à côté desquelles Abel a passé toute sa vie.