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Lives drown in an ocean of meaningless words. In a culture where every word is kept and broadcasted, aesthetic deletion, suppression, erasure are the radical acts of the artist. Maybe it’s time to not only admire the silence of nature, but to follow in those footsteps. Twitter may be the platform for the revolutionary revival of the popular aphorist.

Eric Jarosinski suffered from the pressures of a tenure track Ivey league University job and found his academic freedom (or rather his freedom from academia) on social media. Some heavyweights have noticed: see the image of Žižek in bed …that Žižek favorited. While Jarosinski may have fewer followers than student debt dollars, at least there’s a mug for that —“Bottomless Despair Not Included” with your meaningless commodity.

Dream of the bald, yellow facsimile of Adorno staring through the screen disapprovingly—Jarosinski actually has a great head of hair—the monocle haunts the subject, and its tautologies. Like a father judging a child, like Sauron gazing upon Middle-Earth, like the banker watching the security camera footage.

When Nein writes: “#DefiningTerms / Yes, there’s a distinction. / Between negation and nihilism. / But 1. It’s false. / And 2. It doesn’t matter.” this represents a direct assault on those identity politics that are backbone of culture, and of Twitter in the first case. “Nein is not no. Nein is not yes. Nein is Nein.” This is Nein. A Manifesto. This is also @NeinQuarterly on Twitter. The Twitter version is free. But the book survives the great post-Internet crash.

Les vies se noient dans un océan de paroles sans signification. Au sein d’une culture où chaque mot est conservé et diffusé, l’effacement, la suppression et l’annulation esthétique deviennent des actes radicaux pour l’artiste. Peut-être faut-il non seulement admirer le silence de la nature, mais aussi en suivre la piste. Twitter sera vraisemblablement le tertre de la réanimation révolutionnaire de l’aphorisme populaire. Eric Jarosinski croulait sous la pression d’un poste professoral dans une université de l’Ivey League quand il a trouvé la liberté universitaire ou plutôt sa liberté de l’université sur les médias sociaux. Certains grands l’on remarqué : il faut voir la photo de Žižek dans son lit… que Žižek a lui-même aimé. Le poids des admirateurs de Jarosinski est moins lourd que celui de sa dette étudiante, mais au moins… il y a une tasse les premiers — « Désespoir infini non inclus » à l’achat de cet article insignifiant.

Cet Adorno jaune et chauve au regard désapprobateur n’est qu’un fac-similé — Jarosinski a une véritable crinière —, son monocle hantant le sujet et ses tautologies comme un père jugeant son enfant, comme Sauron observant la Terre du Milieu, comme le banquier fixant l’enregistrement de la caméra de surveillance.

Quand Nein écrit : « #DéfinirLesTermes / Oui, il y a une distinction. / Entre la négation et le nihilisme. / Mais 1. Elle est fausse. / Et 2. Elle ne change rien. », cela constitue une attaque directe envers l’identité politique; la base de la culture et de Twitter, dans le premier cas. « Nein ne veut pas dire non. Il ne veut pas dire oui. Nein, c’est Nein. » Voici Nein. A Manifesto. Et @NeinQuarterly, sur Twitter. La version Twitter est gratuite, mais le livre survivra au grand effondrement suivant la chute de l’Internet.

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