From the inexpertly-read lips of Reece Steinberg:
Many conversations right now focus on written and typed words as increasingly common methods of communication. What if those were your only way to communicate every day, for 23 and three-quarter hours? Georgia Webber’s zines Dumb issues 4 and 5 describe her mostly mute life in comics - from treading through bureaucratic bullshit in order to grasp a bit of disability pay to feeling sad that she can’t greet acquaintances on the street. These comics contain fewer words than the earlier issues; images immerse the reader in her life. This gives the comics a dreamy quality and a heavy sense of silence, as if coming up for air while swimming and hearing distorted and distant voices through water-filled ears. Though her hearing is unaffected, her reduced ability to communicate seems to isolate her. Georgia’s images - in red, black and white - are (unsurprisingly) packed with information and cues. The sometimes scribbled-out, often half-obscured text of English with smatterings of French works to focus readers on body language - blushing cheeks, and inexpertly-read lips.
Des lèvres maladroitement lues de Reece Steinberg: (Traduit par une forme d’expression unique à Louis-Félix Pellerin)
En ce moment, de nombreuses conversations portent sur des moyens de communication de plus en plus communs : les mots écrits et tapés. Et si, 23 heures et trois quarts par jour, c’était votre seul moyen de communiquer? Les numéros 4 et 5 du zine Dumb de Georgia Webber contiennent des bandes dessinées qui jettent un regard sur sa vie essentiellement silencieuse; du cirque bureaucratique qui se dresse entre elle et ses prestations d’invalidité jusqu’à la tristesse qu’elle ressent de ne pas pouvoir saluer ses connaissances lorsqu’elle les croise dans la rue. Ces bédés contiennent moins de mots que les numéros précédents; Georgia se sert des images pour plonger le lecteur dans sa vie. Cela donne aux dessins une qualité onirique et une lourde impression de silence, un peu comme remonter à la surface pour une bouffée d’air lorsqu’on est en train de nager et que les voix autour de nous semblent distantes et déformées à nos oreilles remplies d’eau. Bien qu’elle n’ait pas de problèmes d’ouïe, Georgia semble isolée à cause de ses moyens de communication limités. Ses dessins en rouge, blanc et noir sont remplis d’information et de signes. Le texte, en anglais avec des bouts de français par-ci par-là, est parfois gribouillé et souvent à moitié obscurci afin de guider l’attention du lecteur sur le langage corporel : joues rougissantes et lèvres maladroitement lues.