Derivé // The Lifeguard Suite [Trevor Barton]Derivé // The Lifeguard Suite [Trevor Barton] (thumb)

    The beach.

    The surf.

Look past the insect husks, the empty white windless coast holding the throne is paramount. The Lifeguard Suite projects a subconscious internal dialogue onto your parents’ surreal post-war summer holiday, featuring the titular everyman, Death, Death’s Wife, unseen teenage ne’er-do-wells, and traditional gender roles. The temporal tension is captured in a tragicomedic mirror, reflecting the skeletons in the reader’s closet, prying open a third eye to inspect a self no one wanted to see.

Barton’s masterfully written minimal nightmare-collage pushes the reader through the looking glass. Derivé demands the reader to catch up, wake up, get up, paradoxically forcing them to stay down, slow down, climb down, and even when the rooster crows and the rosy-fingered Dawn embraces the sky, even when sleep has ceased, the dreams continue unrelenting. Hustlers of the world, though you may travel far and wide, there is one mark that you cannot beat: the mark inside.

    La plage.

    Le ressac.

Par-delà les carapaces d’insectes desséchées, la côte blanche, déserte, imperturbable règne sur l’horizon. Dialogue intérieur subconscient sur fond de vacances estivales d’après-guerre, The Lifeguard Suite met en scène l’homme de tous les jours, la mort et son épouse, une espèce nouvelle d’adolescents bons à rien, des hommes et des femmes prisonniers de leurs rôles traditionnels. La tension temporelle apparaît dans un miroir tragicomique, reflet des squelettes dans le placard du lecteur, et force l’ouverture d’un troisième œil qui s’abîme dans un pan de soi répudié jusque-là.

Écrit de main de maître, le collage cauchemardesque minimal de Barton pousse le lecteur au-delà du miroir. Dérivé exige de lui qu’il rattrape les nuits perdues, qu’il s’éveille, qu’il se lève, mais l’oblige paradoxalement à rester tapi, à ralentir, à s’enfoncer, et même lorsque que le coq vient à chanter, que l’Aurore aux doigts de rose embrasse les cieux et que le sommeil s’évanouit, les rêves poursuivent leur cours imparable. Arnaqueurs de ce monde, aussi loin pouvez-vous étendre vos tentacules, il demeure une victime qui échappera toujours à votre emprise : la victime en votre cœur.

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