From the feverish mind of Charlotte:
Located near the Manitoba-Ontario border is Poplar Hill, home to the Anishnaabe (Ojibway) Poplar Hill First Nation. Many of the children there attended the Poplar Hill Development School, an Indian Residential school that operated between 1962 and 1989. A quick Google search shows that many survivors have spoken openly about their experience, the good and the bad, but no one mentions the audio record of the experienced pain. To mark its tenth anniversary, the school released a 12-inch vinyl record called My Northern Home, which features fifteen recorded songs that had been sung by the children of Poplar Hill Development School between 1969 and 1972. Yet, as I scavenged for even a hint of information about its recordings or release, its existence seemed doubtful except for the fact that I had held the vinyl in my own two hands and heard it playback through my speakers as the needle took a plastic ride through history.
Of the fifteen songs, two were sung in Cree, a surprising feature considering the total suppression of Indigenous languages in residential schools, but even the Cree song “Down At The Cross” suggests a Western religious theme. If not exploring Christian teachings of Jesus Christ, the songs mentioned the land, the seasons or school life. As much as My Northern Home may feel like salt poured into open wounds, the powerful sound of these voices is an important learning experience to share. These songs eerily capture an oppressive past so distant, yet so near; they are acapella time capsules that run through the veins of Indigenous cultures and the current issues that echo so loudly.
De l’esprit fiévreux de Charlotte: (Traduit par Jessica Grenier)
Poplar Hill est située près de la frontière entre l’Ontario et le Manitoba. La Première Nation Anishnaabe (Ojibway) de Poplar Hill y habite. Là-bas, de nombreux enfants ont étudié à la Poplar Hill Development School, un pensionnat indien qui a été en activité entre 1962 et 1989. Une rapide recherche sur Google montre que plusieurs survivants ont parlé ouvertement de leur expérience, tant du bon que du mauvais, mais personne ne mentionne l’enregistrement audio de la douleur vécue. Pour souligner son dixième anniversaire, l’école avait lancé un vinyle 12’’ intitulé My Northern Home, qui comprenait quinze pistes chantées par les enfants de l’école entre 1969 et 1972. Mais, alors que je recherche toujours activement des informations sur cet enregistrement, son existence même semble incertaine, si ce n’est que j’ai tenu le vinyle dans mes propres mains et que j’ai entendu le son sortir de mes haut-parleurs au rythme de l’aiguille en plastique remontant le cours de l’histoire.
Deux des quinze chansons étaient chantées en Cri, ce qui est étonnant si l’on considère l’interdiction totale des langues indigènes dans les pensionnats, mais même la chanson en cri « Down At The Cross » suggère un thème religieux de l’Ouest. Quand elles ne traitaient pas des enseignements chrétiens de Jésus Christ, les chansons mentionnaient la terre, les saisons et la vie à l’école. Bien que My Northern Home puisse être vu comme du sel versé sur des plaies ouvertes, une leçon importante peut être tirée de ces voix au son puissant. Ces chansons sont la sinistre capture d’un passé oppressant éloigné, mais proche à la fois; elles sont des capsules temporelles a capella qui coulent tant dans les veines des cultures autochtones que dans les problématiques qui se font entendre actuellement.