From the foam improvement of Josiah Hughes:
When I lived in Abbotsford, there was no Champion Jack’s and certainly no chillwave. There were, however, a million church basements, a handful of awesome thrift stores and a one-good-band-per-four-hippie-jam-bands ratio. Actually, there were a lot of goth bands too. A dude from my high school played in one called Ms. Anne Thropy, and now he's in some Skinny Puppy side-project. Anyway, living in a shitty city with nothing to do is actually a lot of fun. We spent our time playing shows in houses and church basements, and the best band in the city was Fun 100. When I say they were the best band in the city, I mean that they had a middle-aged guitarist who butchered Sabbath and Police riffs through his awful Peavey practice amp before the whole band broke into a brutal “Blitzkrieg Bop.” But twin towers Bruce and Ryan Dyck (k brothers, not twins) knew what was up. The former bashed his drums with Frankenstein arms, while the latter knew that a good frontman prioritizes throwing expired Twinkies at the audience over pitch or tone. Since meeting them at the Burlesque House, Bruce and Ryan (and soon Adam and Marcus and Steve) became and remained my best friends. We released a split fan-CD, had Nelly dance parties and played with mohawked Christian pop-punk bands in tiny towns with names like Mission and Hope. We wheatpasted dumb jokes all over Abbotsford, started Internet fights and talked a whole lot of shit. Somewhere along the way, Fun 100 evolved from my favourite friends to my favourite band, a remarkable songwriting prowess shining through more and more with each new release. From the droning-but-addictive chorus of “Computer” to Hit It and Quit and the Paper Lanterns split, Fun 100 were circling in on pop-punk perfection. Then, they called it quits. I’ve seen cry-moshing before, but until that night I’d never teared up at a hall show. It didn’t matter, however, because they played an impossibly legendary, mic-less final set. Not to get all Kevin Arnold on you, but everything from your childhood ends and changes, and the loss of my Favourite Band Ever has evolved from a bummer to the best teenage memories a guy could ask for. Those wildly absurd shows were literally the most formative times of my life, and the time I spent with these goofs shaped me as a person. My love of music writing can be seriously credited to Ryan’s Bull Sheet zine. It also helps that Fun 100’s final release, the limited Goodbye CD-R, is secretly one of the best Canadian punk releases of its time. “Shitty Band” is all addictive guitar and synth interplay, “Slide Into Jerry” sees Ryan’s comedic genius lyricism at its most loboto, “Foam Improvement” is a timeless power-pop classic that sounds like a way cooler Atom and his Package or a slightly lamer Pointed Sticks, “Ghetto Mall” is a Will Sasso-approved pop hit, and “Prom” is an incredible farewell to high school with absurd lyrics and million-part harmonies. Clearly, the members of Fun 100 did the right thing by throwing in the towel — they’ve all moved on to better projects. One of ’em’s a dad, one of ’em’s a soldier and three of ’em are still in high school. Now if you’ll excuse me, I have a Fun One Hun tattoo to design.
Josiah Hughes is the Music and Film Editor of FFWD Weekly, a regular contributor to Exclaim!, guit and choral for Grown-Ups, and a general shit disturber.
De la mousse intelligente de Josiah Hughes: (Traduit par la larme à l’œil de Nicolas Coutlée)
Dans le temps où je vivais à Abbotsford, il n’y avait pas de Champion Jack’s et certainement pas de chillwave. Il y avait cependant un million de sous-sols d’église, une poignée d’incroyables comptoirs familiaux et un ratio d’un-bon-band-pour-quatre-bands-de-jam-hippie. En fait, il y avait pas mal de groupes gothiques aussi. Un gars de mon école secondaire jouait dans l’un d’eux, Ms. Anne Thropy, et aujourd’hui il fait partie d’un side-project quelconque de Skinny Puppy. Peu importe, vivre dans une ville de merde avec rien à faire est somme toute très amusant. On passait notre temps à donner des concerts dans les maisons et les sous-sols d’église, et Fun 100 était le meilleur groupe en ville. Par meilleur groupe en ville, je veux dire que leur guitariste de près de cinquante ans massacrait au travers de son horrible ampli de pratique Peavey des riffs de Sabbath et de Police avant que tous ne se lancent dans une version brutale de « Blitzkrieg Bop ». Mais les deux tours jumelles qu’étaient Bruce et Ryan Dyck (pas des jumeaux, juste les frères k) savaient ce qu’ils faisaient. Le premier piochait sur sa batterie avec ses bras de Frankenstein, tandis que l’autre priorisait le fait de lancer des Twinkies périmés dans la foule plutôt que de chanter dans le ton. Depuis notre rencontre à la Burlesque House, Bruce et Ryan (suivis peu après par Adam et Marcus et Steve) sont devenus et restent encore à ce jour mes meilleurs amis. Nous avons fait paraître un split, organisé des partys à danser sur des tounes de Nelly et partagé la scène avec des groupes de pop-punk chrétiens dans des petits patelins avec des noms comme Mission et Hope. Nous couvrions les murs d’Abbotsford de posters comiques niaiseux, instiguions des batailles sur Internet et déconnions substantiellement. De fil en aiguille, les membres de Fun 100 sont passés du statut de meilleurs amis à celui de groupe préféré, leur remarquable talent de composition se démarquant de plus en plus à chaque nouvelle parution. Du refrain monocorde-mais-contagieux de « Computer » à Hit It and Quit en passant par le split Paper Lanterns, Fun 100 gravitait autour de la perfection pop-punk. Puis, ils ont tiré leur révérence. J’ai déjà vu pleurer dans un mosh-pit, mais avant ce soir-là je n’avais jamais éclaté en sanglots à un concert de salle communautaire. Mais ça ne faisait rien puisqu’ils nous offrirent un dernier concert sans micro, légendaire au possible. Je ne veux pas faire mon Kevin Arnold, mais tout ce qui est issu de l’enfance est voué à disparaître un jour et à évoluer, et la perte de mon Groupe Préféré À Vie, vécu d’abord avec dépit, est à la source aujourd’hui des meilleurs souvenirs d’adolescence que j’aurais pu espérer. Ces concerts sauvagement absurdes constituent littéralement l’époque la plus formatrice de ma vie et le temps que j’ai passé auprès de ces bouffons m’a façonné en tant qu’individu. Je dois d’ailleurs directement mon amour du journalisme musical au zine Bull Sheet de Ryan. Le fait que le dernier effort de Fun 100, le CD-R à tirage limité Goodbye, soit l’un des secrets les mieux gardés du punk canadien de son époque n’est pas à négliger non plus. « Shitty Band » n’est que guitare contagieuse et jeux de synthé, « Slide Into Jerry » dévoile le génie des textes comiques de Ryan à son plus délirant, « Foam Improvement » s’impose comme un classique power-pop intemporel plus cool que Atom and his Package ou légèrement plus ringard que Pointed Sticks, « Ghetto Mall » est un hit pop portant le sceau d’approbation de Will Sasso et « Prom », un incroyable adieu au secondaire avec ses paroles absurdes et ses harmonies à un million de voix. Il est évident que les membres de Fun 100 ont pris la bonne décision en se retirant – ils sont tous passés à de meilleurs projets. L’un d’entre eux est papa, un autre est soldat et trois d’entre eux fréquentent toujours le secondaire. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, j’ai un tatouage Fun One Hun à concevoir.
Josiah Hughes botte des culs, tous les autres puent.