From the free funk of David Dacks:
I got into jazz through the ’80s via Queen St. circa my age of majority. There was a surprising amount of jazz — electric jazz, not Wynton Marsalis clones — in clubs like the Rivoli, Bamboo and the Cameron House. Ornette Coleman’s “harmolodic" was the style at the time; a concept of music with no fixed tonal center where rhythm, melody and harmony were equally important. Some called it free funk. Ornette could never truly explain the concept properly, but that didn’t stop dozens of bands from trying to figure it out for themselves. Silk Stockings definitely spoke Ornette’s language, although if anything, this records owes more to the Lounge Lizards’ work at the time, such as Voice of Chunk. This was a project of prepared guitar sensei Rainer Wiens (then in Toronto, now in Montreal) released on Bill Grove’s BFish label. Grove’s Whitenoise and Wiens’ other band NOMA both owed a heavy debt to free funk, but Silk Stockings’ record stands apart. With its careful compositions, bent guitars, extensive free improvisation and globally informed rhythms, A Donde Esta El Mercado? points forward to the next few decades of jazz in Toronto. This record would not sound out of place on either Rat-drifting or Barnyard today. Mike Murley (of the Shuffle Demons) plays some kind of edgy soprano sax, Rich Bannard grooves hard but slides just as easily into freedom — maybe thanks to his studies from Andrew Cyrille. “Remnants” starts with George Koller’s DJ Premier-worthy bass line before the ride gets bumpier. Further outside is “Mirror, No Makeup” where Wiens’ trembling, resonant guitar work shines.
David Dacks is the Artistic Director of the Music Gallery in Toronto and writes for Exclaim! and CBC Music.
Inspiré du free funk de David Dacks: (Traduit par Dominic Mpilé)
A l’approche de ma majorité, j’ai découvert le jazz dans les années 1980 en trainant sur Queen Street. On y jouait un nombre incroyable de musiques jazz (du jazz électrique, différent de celui de Wynton Marsalis) dans certains clubs : Rivoli, Bamboo et the Cameron House. La philosophie musicale harmolodic développée par Ornette Coleman était celle à la mode à cette époque. Il s’agissait d’un concept avant-gardiste : la musique était jouée en l’absence d’un centre tonal, avec une égalité majeure du rythme, de la mélodie et de l’harmonie. Certains l’appelaient alors free funk, concept qu’Ornette Coleman était incapable d’expliquer clairement, ce qui n’a pas empêché plusieurs groupes d’essayer de le découvrir par eux-mêmes. Silk Stockings avait absolument adopté le style d’Ornette Coleman, bien qu’à l’époque certaines mélodies se rapprochaient davantage du style des Lounge Lizards, comme l’opus Voice of Chunk. Jouée avec une guitare sensei, il s’agissait d’une musique Rainer Wiens (d'abord à Toronto, et maintenant à Montréal) sortie sous le label BFish Bill Grove’s. Whitenoise, une mélodie de Grove, et un groupe avec lequel joue Wiens NOMA produisent tous des sons allant du grave au free funk, mais la musique de Silk Stockings est unique. A Donde Esta El Mercado? est le résultat d’une composition minutieuse, avec guitare courbée, improvisation totale et rythme effréné, et annonce l’avenir du jazz à Toronto. Cet enregistrement ne pourrait plus être disponible sur Rat-drifting ou sur Barnyard aujourd’hui. Mike Murley (the Shuffle Demons) joue une variété de saxophone soprano, Rich Bannard interprète un rythme groovy, mais pouvant être joué en toute liberté— peut être grâce à des cours suivis chez Andrew Cyrille. « Remnants » que George Koller (bass) débute en première ligne avant que les harmoniques ne deviennent plus toniques. « Mirror, No Makeup » est plus différent, Wiens vibre, sa guitare raisonne et rayonne.
David Dacks est le directeur artistique de the Music Gallery à Toronto et rédige des articles pour Exclaim! et pour CBC Music.