Weird_Canada-N213_Nikki_Never-Rejectamenta

This edition of 50 from Nic Hughes’ (of the Shearing Pinx) solo project features voice and “bonus synth” by the enigmatic Nikki Never (Terror Bird). More sprightly and pared down than last fall’s Sungod Arena, Rejectamenta sets out a continuously disorienting tonal pattern over its 19 song miniatures. At base, wirey drum-machines vary between clipped, Nommos-esque time-keeping and fitful, post-industrial anti-grooves. Anxious melodic content is served by the uncanny tracing of disaffected vocals around bleary-eyed sub-dance Casio tones.

The claustrophobia of the formula enables an auto-song style that signals N.213’s heritage in the Messthetics series and the whole UK DIY cassette movement more generally. That isn’t to claim the tape is a retro-revivalist project. Though Hughes channels contemporary electronic music, those tones are run through the same warped Xerox-machine with which he makes all the Isolated Now Waves art. The result recreates the seductive danger of the formative, underground period of dance.

Even on the four Nikki Never-helmed tunes, the most tuneful and club-worthy, her forlorn contributions won’t lift any spirits. Despite, say, the hummable melody to “Nightstalker,” the lyrics recall darker themes. If anyone anywhere is cutting a rug to Rejectamenta, it’d be Sergent Galoup in that neverworld discothèque. The rhythm of the night, sure, but it’s one cold, lonely night.

Ce lot de 50 issu du projet solitaire de Nic Hughes (autrement dans la bande de Shearing Pinx) est ponctué par la voix et le “synthé bonus” de la sibylline Nikki Never (de Terror Bird). Plus dépouillé et bondissant que l’antépénultième Sungod Arena, Rejectamenta tisse une trame tonale continument troublante autour de ses 19 miniatures musicales. À sa base, des drum-machines hirsutes oscillent entre rythmes saccadés, *Nommos*esques, et intermittents grooves post-industriels. Le propos, mélodique, anxieux, est livré par l’inquiétant spectre d’une voix maussade qui enrobe les notes d’un Casio sub-dance au regard trouble.

La claustrophobie inhérente à la formule induit une impression de chanson automatique signalant l’héritage que N.213 a reçu de la série Messthetics, et plus généralement de tout le mouvement britannique de cassette DIY. Ce qui n’est pas clamer que cette cassette-ci constitue un projet revivaliste. Bien que Hughes évoque l’esprit de la musique électronique contemporaine, ses tonalités passent par la même machine Xerox distortionnée avec laquelle il produit toute l’iconographie d’Isolated Now Waves. Le résultat suscite le séduisant danger des années liminaires, underground, du dance.

Même les quatre chansons avec une Nikki Never esseulée à la barre – les plus mélodiques et susceptibles de sortir en boîte – n’allégeront pas votre coeur. À l’encontre de, disons, la mélodie fredonnable de “Nightstalker”, les paroles donnent chair à des thèmes plus sombres. De sorte que si quelqu’un esquisse un pas de danse sur Rejectamenta, ce sera le sergent Galoup dans cette discothèque de nulle part. Le rythme de la nuit, certain; mais froide, solitaire, la nuit.


N.213 + Nikki Never - Fuel


N.213 + Nikki Never - Nightstalker